[Ecrin politique] Georges Brédent

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Face au mécontentement grandissant des artistes en Guadeloupe, j’ai voulu rencontrer et m’entretenir avec un élu influent et spécialiste de la question : Georges Bredent.

Avocat, ex-président de la commission Culture du Conseil régional de Guadeloupe, ex-conseiller général, maire adjoint à la Culture et au Patrimoine de la ville de Pointe-à-Pître et ex-président du Conseil d’Administration du MACTe, Georges Bredent connaît bien les mondes politiques et culturels guadeloupéens ainsi que les coulisses de l’aménagement territorial de sa région. Mais il en est aussi un chroniqueur assidu et passionné, un passeur de Mémoire, et cette passion pour l’Histoire, il la transmet à travers l’écriture et les  romans qu’il publie (dont le dernier, Le miracle du bas de la source, vient de paraître chez Jasor).

Avec lui et sans langue de bois, nous avons abordé les questions de politique de la ville et nous l’avons interrogé sur l’évolution urbaine de Pointe-à-Pître, de son centre-ville historique schlérosé et paupérisé par le logement social, de l’absence de perspective entreprenariale et du sentiment de déclassement de la « bourgeoise » qui fuit progressivement.

Au sujet de l’épineuse porblématique du déséquilibre des aides accordées au monde de la Culture, nous avons également évoqué avec lui le passé et l’avenir possibles de la Renaissance, ce haut-lieu de la Culture pointoise et guadeloupéenne, et du Centre des Métiers d’Arts, symbole pour beaucoup de l’absence de politique culturelle.

En homme d’expérience et en connaisseur du terrain, il nous explique en quoi la Culture est souvent une question de compétence politique et territoriale, que l’avenir est sans doute dans une alliance encore plus renforcée entre les pouvoirs publics et les investisseurs privés. Il nous démontre en quoi une vision culturelle globale doit passer par une mutualisation des aides et que le moment incertain que nous vivons actuellement n’est qu’un mauvais moment à passer.

Alors, en attendant des jours meilleurs et la renaissance de la Renaissance, je vous laisse passer un bon moment avec M. Bredent !

Keyza nubret

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