Baladez – vous sur le site de l’Académie française, dans la rubrique « Dictionnaire », tapez le mot « étoile » et vous trouverez : « nom féminin. Corps céleste qui entretient sa propre source d’énergie et brille de sa propre lumière. » La boss du mois est une étoile, une étoile qui brille par sa voix, son talent et sa détermination. Une étoile qui vise d’autres étoiles, celle de la Cigale, de l’Olympia et de Bercy. C’est d’ailleurs sur les marches de cette scène emblématique que nous contemplons cette étoile, Estelle, STL.
« C’est ça que j’ai envie de faire »
Souvenez – vous. Lorsque vous étiez encore un enfant, on vous posait régulièrement cette question : «Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grand ?» Les réponses pouvaient être aussi multiples que farfelues mais elles résultaient d’un désir, d’une ambition, d’un rêve. Vos rêves ont certainement évolué au fil des années et ne correspondent plus à ceux de votre enfance mais, faites – vous le nécessaire pour accomplir ceux qui vous font vibrer aujourd’hui ? Ou bien les avez – vous enfouis faute de moyens ? Par manque de confiance ? Pression sociale ou paresse ? Après avoir écouté son père mélomane jouer, en autodidacte, du Patrick Saint Eloi et du Kassav ; après avoir fantasmé sur la beauté des prestations d’artistes comme Rihanna, Estelle BOURGEOIS savait. La réponse à la question « Et toi, qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grande ?» résonnait comme une évidence : « C’est ça que j’ai envie de faire, j’ai envie d’être une star ! »
« Best of both world »*
Dès l’âge de 7 ans, elle enchaîne entre les cours de piano et de chant. Au fil des années, elle partage son art lors de fêtes communales, sur des plateaux d’artistes, une étoile est donc née. Pour l’heure, elle se fait appeler Estelle B et confronte son talent à celui d’autres jeunes lors de concours notamment le Trace Music Star. A l’issue de cet événement, le vainqueur décroche un contrat avec le label Wati B, incluant la production et la promotion de trois titres et un premier clip. A cela s’ajoute l’opportunité d’assurer la première partie du concert d’Admiral T à Bercy pour les « coups de coeur » du chanteur lors de la demi – finale inter régionale (Antilles / Guyane). Finaliste, Estelle B représente la Guadeloupe le 23 avril 2016 à Paris et conquit le jury. Elle retourne sur son île pour préparer son bac, obtenu avec mention. Ainsi, elle a assuré simultanément sa carrière sous le label et ses obligations scolaires. Et bien que la réalité du monde des études estompe quelques temps celle de la musique, en 2020, l’étoile se réinvente avec un titre à « effet papillon » sur son avenir.
«Papiyon»
« Mé lè ou ka mandé li dé ki koté i ka vin papiyon-la an zyé Estelle ». « Papiyon », sa muse, sa terre, plus qu’un succès cette dédicace à son île est devenue un hymne apprécié par ses compatriotes. Avec « papiyon » STL ne se contente pas de chanter son île, elle nous invite dans ses souvenirs, dans ses débuts. Vieux fort, commune témoin de son évolution, où Estelle a grandi avec ses 2 frères eux aussi animés par la musique. Rap, prod, chant, trois graines d’artistes qui s’élèvent ensemble. A leurs côtés des proches investis : papa dans les coulisses, mamie Rosa, et la cousine Alicia dans les vidéos de promo et la maman citée dans une chanson . Cette atmosphère de soutien représente un pilier stable grâce auquel Estelle a trouvé la force de se réinventer. Papiyon, c’est son envol. Estelle B devient STL, une artiste prête à déployer pleinement ses ailes.
« Fizolof »
Neuf titres ont suivi Papiyon. Certains ont été produits durant ses études et l’exercice de son métier d’ingénieur. Un confort qu’elle a décidé de quitter pour se consacrer exclusivement à sa carrière musicale. Son emploi du temps s’organise désormais entre la scène, le studio, la promotion et surtout l’écriture de ses compositions. Sous des rythmes de pop caribéennes, celle qui se décrit comme une grande « fizolof » nous dévoile sa force tout en nous révélant ses blessures. Outre la poésie insufflée à travers ses mots, STL nous invite aux voyages en communiquant ses émotions en anglais, français et créole. Son art est universel, son art touche et son art inspire.
« Moi je la vois loin »
A la fin de son premier concert solo à Paris qui s’est tenu le 17 juin au Solo Théâtre , les équipes de K’s News ont interviewé les spectateurs sur l’avenir de la chanteuse : « On va continuer à la suivre car c’est un talent oufissime que tout le monde mérite de connaître » « Je vais manifester avec elle, Bercy, le Bercy de STL les gars ça va être quelque chose » « Moi je la vois loin Bercy, c’est rien » Bercy ce symbole, la consécration, une partie de son rêve qu’elle a partagé avec son auditoire « s’il vous plait visualisez Bercy à mes côtés »
STL, tou piti mé nou ka tann voi ay. Peut – être un jour, nous l’entendrons à Bercy, et alors cette étoile qui ne cesse de briller et de réchauffer le coeur de ses proches et de son public aura réalisé une partie de son rêve. Car dès lors que l’on travaille et que l’on a confiance : sa ki pou’w dlo la rivyè pa ka chayé.
«Sa ki pou’w duo la rivyè pa ka chayé »: Traduction littérale – « Ce qui est pour toi, l’eau de la rivière ne peut pas l’emporter.» Expression créole signifiant : «Ce qui est à toi te reviendra toujours, quoi qu’il arrive. »
*«Best of both world »: Traduction – «le meilleur des deux mondes.» Référence au générique de la série culte (appréciée par la boss du mois) Hannah Montana. L’histoire d’une jeune fille , étudiante la journée , pop star le soir.
«Papiyon» : Traduction du mot «Papillon»
« Mé lè ou ka mandé li dé ki koté i ka vin papiyon-la an zyé Estelle » : Traduction littérale –« Mais lorsque vous lui demander d’où elle vient, on voit le papillon dans les yeux d’Estelle.» Paroles remixées de son titre «Papiyon»
«Fizolof »: Traduction du mot philosophe . Ce terme ne correspond à la traduction créole du mot philosophe, il s’agit d’un jeu de mot couramment employé par Estelle et ses proches.
«Tou piti mé nou ka tann voi ay» : Traduction – «Toute petite mais on entend sa voix.» Paroles du titre Papiyon
*Best of both world : Référence au titre du générique de la série culte Hannah Montana
