« MOI KADHAFI » Une Odyssée théâtrale en identité et héritage

Du mardi au samedi à 19h30 Dimanche à 15h30
à la Scala 13 bd, Strasbourg 75010 Paris

Paris, le 11 décembre 2023

Le Théâtre de La Scala illumine ses planches du 9 au 21 janvier 2024 avec une œuvre audacieuse et captivante : « MOI KADHAFI ». Cette pièce, née de l’inspiration féconde de Véronique Kanor lors de résidences d’écriture plateau en Guyane, au Centre dramatique Kokolampoe, et en Martinique, au Tropiques Atrium, scène nationale, s’est récemment distinguée au prestigieux Festival d’Avignon Off. Portée par une mise en scène magistrale d’Alain Timar, l’œuvre promet de plonger le public au cœur d’une expérience théâtrale aussi saisissante que mémorable.

Dans un tourbillon de métamorphoses scéniques, « MOI KADHAFI » explore les affres de l’identité et de la représentation. Paul, comédien antillais, voit son existence prendre une tournure inattendue lorsque son apparence physique le propulse au cœur d’une proposition aussi insolite que déroutante : incarner le dictateur libyen Mouammar Kadhafi dans un projet théâtral ambitieux. C’est ainsi que débute une plongée vertigineuse dans les méandres de la psyché de Paul, transformé progressivement en Guide de la Révolution libyenne.

À travers un monologue fiévreux et passionné sur l’état du monde, Paul se débat avec les doutes qui l’assaillent, tout en explorant les confins complexes des rapports entre le comédien et son personnage. La pièce se révèle être bien plus qu’un simple récit biographique, déployant avec audace le thème de la dévoration et interrogeant les liens intimes, parfois teintés d’inceste symbolique, entre les ex-colonisés et leurs anciennes tutelles coloniales, entre le Tiers-monde et l’impérialisme.

Sous les projecteurs de ce seul en scène géopolitique, Serge Abatucci, comédien émérite et codirecteur du Centre dramatique Kokolampoe en Guyane aux côtés d’Ewlyne Guillaume, dévoile tout son talent pour capturer l’ambiguïté de l’héritage du dictateur libyen. À travers cette performance exceptionnelle, il interroge habilement les mécanismes de l’assimilation, offrant au public une expérience théâtrale aussi profonde qu’interpellante.